Tous les éléments sont réunis pour que se déclare une guerre au Moyen-Orient dont les répercussions seront mondiales.
Disons-le tout de go : l’avenir de l’Occident va bientôt peut-être se jouer dans cette partie du monde dans laquelle les ambitions expansionnistes et génocidaires des djihadistes sunnites et chiites deviennent hors de contrôle.
La situation sur le terrain est plus qu’explosive : ces dernières deux semaines, des terroristes liés à Al-Qaïda ont abattu un chasseur russe, les combattants Kurdes ont abattu un hélicoptère turc, l’armée israélienne a abattu dans son espace aérien un drone iranien (de type Symorgh pouvant porter des missiles guidés de précision) et l’armée syrienne (grâce au parapluie militaire russe) a réussi à abattre un chasseur F-16 israélien qui se trouvait dans l’espace aérien de l’État hébreu après un raid (réussi) contre la base d’où provenait le drone iranien en question. Israël déclencha par la suite une contre-attaque de très large ampleur qui aboutit à la destruction de 12 sites de missiles sol-air syriens et iraniens de type SA-5 et SA-17, et ce malgré les tirs incessants des défenses aériennes des forces arabo-musulmanes (syriennes et iraniennes).
Même si l’armée de l’air israélienne a réalisé ces dernières semaines, avec un incroyable succès, des centaines de sorties en territoire syrien pour frapper – entre autres – des convois d’armes sophistiquées envoyées par l’Iran via la Syrie au Hezbollah (ou Hizballah, littéralement, le Parti d’Allah), la perte d’un chasseur F-16 israélien due à une attaque directe a frappé l’opinion publique israélienne puisque aucun avion de chasse de l’État juif n’avait été abattu depuis…1983.
Cette confrontation directe déclenchée par la République Islamique d’Iran (qui a envoyé le drone d’ une de ses bases en Syrie) et l’hélicoptère Apache israélien qui a détruit l’engin sans pilote, est la première du genre. En effet, jusqu’à ce week-end du 9 au 10 février (intrusion du drone iranien, répliques israéliennes puis frappe contre le F-16), Téhéran et Jérusalem se livraient une guerre indirecte et clandestine depuis des décennies (le but d’Israël étant d’empêcher l’Iran des Ayatollahs et des Pasdarans de se doter de l’arme nucléaire, mais aussi de faire cesser les attaques terroristes des djihadistes du Hezbollah, du Hamas et du Djihad Islamique Palestinien).
L’Iran a donc décidé de briser ce « statu-quo » pour attaquer directement et ouvertement Israël (preuve s’il en est que l’Iran se sent assez puissant pour provoquer Israël) .
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est exprimé le dimanche 18 février à la conférence de sécurité de Munich en déclarant : « Nous agirons si nécessaire, non pas seulement contre les groupes (terroristes) soutenus par l’ Iran, mais contre l’Iran lui-même. »
La République Islamique d’Iran est en train d’asseoir son hégémonie au Yémen, en Irak,en Syrie, au Liban et à Gaza, en s’appuyant pour cela, en bonne partie, sur le soutien russe (sans oublier que l’Iran a bénéficié de l’aide de la catastrophique administration Obama qui a annulé les sanctions qui existaient contre l’État terroriste iranien).
Sur le sol syrien se trouvent donc aujourd’hui présents et prêts à en découdre : les Américains qui soutiennent les Kurdes contre la Turquie et qui ne veulent pas laisser le champ libre à la Russie qui par la voix du chef de la diplomatie de Moscou ,Serguey Lavrov, a mis en garde Washington de ne pas intervenir au Kurdistan « syrien » ; les Russes, donc, qui combattent au côtés des Iraniens et des Syriens par le biais de leur aviation, et au sol par l’utilisation de groupes de mercenaires appartenant à des sociétés de sécurité comme la Wagner Group (dont de nombreux membres furent tués en Syrie par les forces américaines) ; les Turcs qui combattent les Kurdes de Syrie (et peut-être bientôt la Syrie elle-même), et enfin les Israéliens qui doivent se défendre contre l’Iran, le Hezbollah (qui possède environs 150 000 roquettes dirigées vers Israël), le Hamas, la Syrie et même la Turquie qui soutient le Hamas par le biais des « mercenaires » de la société SADAT qui est dirigée par l’ancien conseiller du dictateur turc Recep Tayyip Erdogan, le général fanatique Adnan Tanriverdi (Erdogan se sert de cette firme comme d’une armée privée pour réaliser ses basses besognes).
L’Iran est le plus grand danger pour la paix mondiale (avec la Corée du Nord qui entretient d’ailleurs des relations stratégiques avec Téhéran dans le domaine nucléaire !).
N’oublions jamais que la révolution islamique iranienne (1979) , bien que chiite a eu un impact gigantesque sur le monde sunnite qui vit à la fois cette dernière comme une menace pour le monde sunnite mais aussi comme un exemple à suivre ; preuve en est que le sunnite Yasser Arafat fut la première personnalité à être reçue (sans avoir été invitée) par l’Ayatollah Khomeiny, quelques jours après la prise de pouvoir de ce dernier.
Les djihadistes du Hamas sunnite sont les alliés de l’Iran chiite qui les soutient militairement et financièrement (avec le Qatar et la Turquie). C’est aussi le sunnite Fathi Chkaki (1951-1995), le cofondateur du Djihad Islamique Palestinien (DIP), qui loua l’arrivée du chiite Khomeiny au pouvoir en écrivant un livre intitulé : Khomeiny : La solution islamique et l’alternative, livre qui se vendit à 10 000 exemplaires en deux jours.
Pour résumer : après avoir déstabilisé la planète par le biais du terrorisme et de guerres localisées, le djihadisme chiite et sunnite est en train de muter en une menace gigantesque pouvant déboucher sur une guerre mondiale impliquant les plus importantes puissances militaires de la planète.
Frédéric Srouss
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